La Chine pays des fourmis

Donc, après avoir vu en toute objectivité l’état du monde occidental, on continue maintenant le dossier "Great Reset" en parlant de la Chine.

Mais, avant tout chose, il nous faut d’abord intégrer quelque chose de fondamental, quelque chose que ni BFMWC ni les fact checkers et encore moins nos élites à la mord-moi-le-chose ne vous expliqueront :

les chinois, c’est pas des occidentaux.

Oui je sais, la DOXA va me tomber dessus, rajouter la mention "raciste et xénophobe" au mot "complotiste" pour me mettre à l’index, me faire lapider ou pire encore m’excommunier. Mais qu’importe !… J’assume.

En ce qui me concerne je suis au dessus de tout ça et j’ai en prime l’argument massue à opposer aux afficionados de la Pensée Unique : j’ai de la bouteille et j’ai roulé ma bosse à travers le monde contrairement aux soit-disant journalistes qui occupe l’espace médiatique actuel, les bénévoles qui ne sont jamais allé sur le terrain de la misère et soit-disant bien-pensants bien calfeutrés dans leurs appartements chauffés à 21°. Moi, le monde, ce n’est pas à travers les fenêtres de l’Hotel Ritz que je l’ai observé. C’est direct sur le terrain, chez l’habitant !… Parce que il n’y a que comme ça qu’on comprend la réalité… et celle-ci, je puis vous l’assurer, elle n’est pas belle à voir et elle fait mal quand on la vit. Cela vous remet vite en place.

Donc allez-y !… Cognez les mecs !.. Rira bien qui rira le dernier.

Une civilisation decamillénaire

Déjà un point important à intégrer : lorsqu’un chinois s’installe quelque part de manière apparemment durable, vous pouvez être certain que deux ans plus tard, ce n'est pas un chinois tout seul qui occupera la zone mais dix voire vingt… et tous, ils feront partie de sa famille. Si vous attendez quelques années supplémentaires, il y a fort à parier que vous pourrez débaptiser la zone pour la renommer Chinatown, voire même lui accorder un statut d’autonomie complête. Durant le XXème Siècle on avait une expression pour désigner cela, on parlait du "Péril Jaune". Croyez-moi, l’expression est loin d’être exagérée.

Attention, ne voyez rien de raciste dans mes dires, c’est juste une constatation. Le chinois, il ne se mélange pas avec les autres et il est très famille. C’est dans ses gènes. Ou plus exactement dans sa culture et celle-ci ne date pas de hier : elle a plus de 10.000 ans. Faites le décompte par rapport aux civilisations occidentales. Je vous rappelle en effet que la civilisation judéo-chrétienne n’a que seulement 2000 ans... et encore vu qu’on a eu une période très trouble au tout début de l’ère chrétienne où on s’est pas mal mélangé entre barbares, romains, grecs, etc. …

Bon !... Là les historiens vont me dire que les chinois aussi ont subi des invasions.

Sauf que voila !… L’histoire réelle, le chinois, il n’en a rien à f..tre !... Seul compte pour lui l’Histoire légendaire et la légende dit que la Chine est une très très vieille civilisation qui a eu des haut et des bas mais qui est toujours là. C’est ce que dit le Sage Confucius et le Sage fait autorité. Du coup ce que je viens de dire ci-dessus, c'est exactement ce qui est marqué dans les livres d'Histoire scolaires en Chine.

la Pensée de Confucius

Et ceci est précisément le deuxième point qu’il faut comprendre sur les chinois : la pensée de Confucius, bien qu’historiquement ce personnage a eu une existence quelque peu "enjolivée" (ce en quoi on se moque éperdument y compris les chinois eux-mêmes), a eu une influence terrible sur leur mode de pensée (ce en quoi on ne peut se moquer éperdument qu’on soit chinois ou pas).

Que dit-il le Sage ?… Que tout est cycle. Tout va, s’en va, finit par revenir pour s’en aller de nouveau pour revenir de plus belle etc. … Les civilisations, comme le reste !…

Ceci suppose un corollaire : qu’importe si une civilisation tombe, elle finit toujours par remonter la pente à un moment donné ou à un autre . Il suffit donc d’attendre… et attendre, le chinois, c’est ce qu’il fait de mieux !… Croyez-moi, il est patient le bougre. Il l’est d’autant plus que le même Confucius dit aussi quelque chose comme "qu’importe si c’est pas toi qui voit le bout du tunnel, ton fils ou ton petit-fils lui le verra".

Bon !... J'avoue!... Là j’ai inventé!... Mais qu’importe, ça aurait très bien pu être un chinois qui l’aurait fait. Ils sont en effet très fort pour ça, les chinois!... Le Sage, on le fait parler pour un oui ou pour un non. Vous n’avez qu’à lire le "Petit Livre Rouge" pour vous en apercevoir : une bonne partie de cet ouvrage célèbre est attribué justement à Confucius… par Mao Zedong lui-même !…

Vous voyez précisément jusqu’où le confucianisme influence le mode de pensée chinois : au point de justifier toute action faite en invoquant les mannes du Sage,… lequel Sage était manifestement une entité plurielle voire peut-être même purement virtuelle (en effet historiquement rien n’atteste que l’existence de Confucius fut si importante que ça de l'époque de son vivant mais qu’importe, du moment que sa pensée quant à elle le soit actuellement).

Vous commencez peut-être à saisir : la pensée d’un soit-disant philosophe dont on se moque totalement qu’il est existé ou pas (d’ailleurs les chinois vont jusqu’à lui attribuer une réputation d’ivrogne bien établie, c’est dire si ils prennent au sérieux l’existence de ce personnage haut en couleur) et à qui on fait dire ce qu’on veut pour pouvoir justifier n’importe quoi, cela ressemble fortement à une religion ça !….

Sauf que cette religion ne traite pas du rapport avec le divin, comme toute religion qui se respecte, mais de choses qui sont parfaitement concrètes.

Et c’est là que se situe la grande différence entre l’occidental et le chinois : là ou les bas instincts de l’occidental moyen seront refrénés par une morale provenant de son éducation judéo-chrétienne, le chinois quant à lui ne jugera que par l’aspect pragmatique des choses. Le bien, le mal, c’est juste une question de point de vue. "Ce qui est un mal pour l’autre peut se révéler être un bien pour moi et ma famille", voilà comment raisonnera un chinois. Et C’est précisément l’enseignement du Sage : "tout est relatif".

Bien mieux !… Le chinois a parfaitement intégré que le bien ne va pas sans le mal : yin et yang !… On doit donc supporter à la fois l’un et l’autre.

Le culte de la famille

Parlons de la famille maintenant !… Ce trait est le deuxième point important à comprendre. En effet, de facto, le chinois est un oriental. Et pour un oriental, la famille c’est important. Il y a une raison à cela : la famille, c’est la continuation de la lignée, la conservation du nom.

Il faut savoir que dans la plupart des civilisations orientales, la possession d’un nom de famille par un gueux n’est qu’un acquis social relativement récent. Toutes les cultures orientales partage cette particularité, le système des castes étant ce qu'il est. La culture chinoise n’y échappe pas.

Une entité plurielle

Le chinois attache aussi une importance particulièrement importante à la notion du groupe plutôt qu’à celle de l’individu. Ce point est fondamental. Il s’explique par le fait que la culture du riz (rappelons que l’agriculture est la base de toute civilisation) est une activité qui implique une main d’oeuvre abondante, contrairement à la culture du blé, propre à l’occident. C’est ce qui explique pourquoi les orientaux ont dévellopé le sens du groupe plutôt que celui de l’individualité comme nous autres occidentaux. Chez nous l’individu prime alors que pour un chinois l’intérêt du groupe passe avant celui de l’individu.

Il découle de cela un autre trait caractéristique : pour un chinois, le sens du mot "peuple" a une toute autre signification que pour un occidental : là ou ce dernier ne verra qu’un ensemble de gens habitant un même espace géographique éventuellement lié par un système juridique, le chinois verra une civilisation, une ethnie spécifique et bien entendu, celle à laquelle il appartient est au dessus des autres.

C’est précisément pour cela que le chinois ne se mélange pas : il vit avec ceux de son clan, de sa famille, de son peuple. Les autres, il ne fait qu’accepter leurs existence et les supporter dans la mesure ou cette existence sert les intérêts de son groupe. Mais si tout au contraire elle les menace, là il n’aura aucune pitié, aucune empathie. La menace, il faut la faire disparaître… quitte à le faire de l’intérieur si cette méthode est la plus efficace.

Il découle aussi de tout cela un autre point important à comprendre : si le chinois n’est pas réfractaire à l’idée de la Démocratie, loin de là, en revanche, il est totalement imperméable à celle de la Liberté. Pour nous autres occidentaux, ces deux notions sont intrinsèquement liées, et ce faisant, nous commettons une erreur terrible. Le chinois, quant à lui, intègre parfaitement la différence : la Démocratie suppose que la multitude décide et l’individu doit se plier aux règles édictées par la multitude y compris en sacrifiant ses propres choix personnels.

Là nous avons un point particulièrement éludé par notre DOXA qui nous présente souvent la Chine comme étant une odieuse dictature autocratique. Rappelons en effet que ce qui gouverne en Chine, ce n’est pas un Président plus ou moins élu démocratiquement, mais un parti politique, le parti Communiste,... parti auquel toute personne souhaitant un rôle dans la société chinoise doit appartenir pour y parvenir.

La fourmilière

Si vous réfléchissez bien, dans la nature, ce qui se rapproche le plus du monde chinois, c’est une fourmilière : ça grouille de partout, on a l’impression d’un désordre inconcevable mais quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que chacun a une tâche précise, bien déterminée, et pour remplir cette tâche chaque individu de la fourmilière sera prêt à tout y compris le sacrifice ultime. La somme de toutes ces tâches, qui semblent apparemment vaines et saugrenues pour l’observateur qui les regardent individuellement, c’est ce qui permet à la fourmilière de continuer d’exister.

C’est exactement comme ça que vous devrez voir la Chine : une immense fourmilière ou chacun des membres semblent apparemment occuper une fonction tout ce qu’il y a de plus insignifiante mais dont l’ensemble avance de manière lente et subtile vers un but précis avec une remarquable cohérence, un but qui souvent ne nous apparaît que lorsqu’il est prêt de se réaliser… voire même quand il est réalisé !… Autrement dit quand il est trop tard pour contrer ce but.

Et le problème de cette fourmilière, c’est qu’à elle seule, elle représente plus du huitième de la population mondiale. Croyez-vous honnêtement que l’on puisse lutter contre ça, nous autres pauvres individualistes ?….

Particulièrement si nous continuons à ne voir dans la Chine qu’un pays en bonne voie de développement constitué d’une somme d’individus ayant les mêmes besoins que nos individus occidentaux plutôt que ce qu’elle est réellement c’est-à-dire une intelligence collective constituée d’individus prêts à se sacrifier (volontairement ou pas) afin de remplir un but précis et bien déterminé.

Franck Halmady

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