Le dessein chinois

Dans un post récent, nous avons décrit la situation catastrophique dans laquelle le Monde Occidental était et évoqué les causes qui l’ont conduient à se fourvoyer dans cette impasse. Nous avons terminé notre propos en évoquant la possibilité non pas de se sortir de cette situation car elle est, et nous ne cesserons jamais assez de le répêter, irrévocable, mais plutôt celle d’en profiter pour transformer notre système afin de conduire celui-ci à la création d’un monde meilleur.

En effet, Nous avons évoqué dans nos écrits, l’arrivée d’un troisième larron en la personne d’une nouvelle entité appelé BRICS. Cette entité, constituées de plusieurs pays qui se sont regroupés autour d’une très grande puissance, la Chine, a décidé de s’imposer en proposant un autre système. Ce dernier serait, à l’inverse de celui mort-né du monde occidental, basé sur l’économie réelle au lieu de l’économie virtuelle.

Nous renvoyons ici le lecteur à cette page issu du site de France Constituante pour l’explication des deux termes évoqués ci-dessus. Comme on le constatera à la lecture des deux définitions, ce nouveau paradigme est une alternative qui semble nettement plus logique et plus humaine que celle du système occidental puisque elle est basée sur le principe de l’échange "gagnant-gagnant". Néanmoins, pour les chinois, sa mise en place se heurte à plusieurs difficultés qui sont loin d’être moindres :

  • Difficulté 1 : Comme nous l’avons évoqué dans la page cité ci-dessus, le système argent-dette ne date pas de hier. En fait, il date pratiquement de l’époque ou les banques ont été inventé c’est-à-dire de la fin du Moyen-Age. Depuis cet époque, toute notre économie s’en est peu à peu rendu dépendante. De facto, revenir en arrière imposerait fatalement un retour à cette époque puisque actuellement, tous autant que nous sommes, Y compris les chinois eux-mêmes, nous fonctionnons "à crédit", de la plus petite unité, le particulier, jusqu’à l’ensemble le plus vaste, l’organisation supra-étatique, les accords de Bretton-Woods ayant imposé cela comme on l’a décrit ici. Aucun de nous dans le monde occidental n’est prêt à un tel sacrifice, même ceux qui,comme moi, sont conscient de la nécessité d’un changement radical. Vous vous voyez vivre sans électricité, sans chauffage et sans Internet ?… La population chinoise est elle-même dans cette situation. Elle-l’est d’autant plus que le chinois lanbda est un incorrigible amateur de jeu de hasard qui, au grand dam du parti Communiste chinois, s’est fort bien accommodé de la bourse.
  • Difficulté 2 : le modèle de société de l’entité qui propose ce bouleversement, la Chine, est loin d’être, pour l’occidental lanbda, le modèle auquel il aspire. Nous avons décrit en long en large et en travers dans cette page sur quelles valeurs repose la société chinoise. Il est clair que pour nous autres gens de l’ouest, ce modèle dans lequel la notion de liberté individuelle disparaît au profit de celle de l’intérêt collectif, ne nous correspond pas et il est vraisemblable qu’il ne le fera jamais. Ce problème d’incompatibilité est certainement le plus important. Autant le peuple chinois est habitué à un tel système, autant le reste du monde ne l’est pas et les autorités chinoises sont parfaitement conscientes qu’imposer de force un tel système à l’échelle mondiale risquerait de provoquer un désordre durable tel que leur plan serait dès le départ compromis voire voué à l’échec.
  • Difficulté 3 : bien qu’en forte croissance depuis quelques temps, la Chine a été pendant longtemps, du fait d’erreurs commises à l’époque de la Révolution Culturelle un pays sous-dévellopé. Bien que ces erreurs aient été rattrapées depuis la mort du Guide Suprême Mao TSE-TOUNG, il n’en est pas moins vrai pour autant que la société chinoise présente l’une des caractéristiques les plus remarquables des pays en voie de développement à savoir la corruption endémique de ces élites. Cette corruption, on la trouve pour ainsi dire dans toutes les couches de la société chinoise. Ce problème ne peut malheureusement se résoudre qu’à très très long terme, non pas sur une génération mais plusieurs. Nous le voyons très bien tout simplement en regardant ce qu’il se passe dans tous les autres pays présentant un paysage économique semblable à celui de la Chine.
    • Difficulté 4 : Elle découle de la précédente. En effet, sentant la fin du système qu’ils ont imposés jusque là, les tenants du système globaliste ont parfaitement intégré le fait qu’il n’y avait plus rien à tirer du monde occidental. Aussi, profitant de la corruption endémique chinoise tentent-ils de refaire au sein des BRICS ce qu’ils ont fait chez nous. Aussi se sont-ils ralliés PROVISOIREMENT au dessein chinois mais seulement dans l’optique de le transformer afin de reproduire un modèle sensiblement équivalent au modèle qui nous a détruit. Là encore, les autorités chinoises sont parfaitement conscientes de la fragilité de cette alliance, celle-ci cessant dès lors que la Chine a déclaré son intention principale, ce qu’elle a fait depuis peu. En témoigne l’article ici en date d’août 2019.
    • Difficulté 5 : Face à la Chine, le monde occidental possède un atout de taille. Il possède dans son camp le pays qui a la plus puissante armée de la planète, les USA. Rappelons que cette dernière nation investit chaque année dans un budget militaire se chiffrant aux alentours de 600 milliards de dollars. La page WIKIPEDIA suivante permet d’estimer l’importance du complexe militaro-industriel américain. Par comparaison, les budgets militaires de la Chine et de la Russie, immédiatement en dessous dans l’échelle de puissance des armées ne sont qu’à peine d’un petit peu plus de 50 milliards. Ce n’est pas un hasard si l’Amérique a énormément investit dans ce domaine. En effet, depuis longtemps les autorités américaines, sous l’impulsion de la FED (dont on rappelle ici qu’il ne s’agit pas d’une banque centrale étatique proprement dite mais d’un regroupements de banques PRIVES dont personne ne connaît la liste exacte qui remplit ce rôle sous contrat renouvelable d’une durée de 100 ans) ont parfaitement entériné et ce depuis très longtemps qu’une crise économique majeure ne se résout que d’une seule manière : la guerre. Nous en avons la parfaite démonstration avec les événements actuels.

    Pour notre part, nous pensons que ces cinq difficultés, la Chine s’est donné le moyen de les surmonter grâce à une politique à long terme aussi bien intérieure qu’extérieure particulièrement réfléchie et minutieuse. Nous soupçonnons que le plan qu’ils ont élaboré pour se faire ne date absolument pas de hier. En effet nous en avons de nombreux indices. L’un des moindres est la visite en 1999 du président chinois de l’époque Jiang ZEMMIN au président Jacques CHIRAC, visite au cours de laquelle certaines confidences que les deux hommes se sont faites nous laissent à penser qu’elle était déjà programmée et que Jacques CHIRAC, dont chacun sait qu’il était un grand connaisseur de la Chine, le savait parfaitement.

    Nous analyserons en détail la tactique chinoise telle que nous la percevons dans le prochain post.

    Franck Halmady

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